Trekking au Ladakh, 8 jours pas à pas en Himalaya

Je partage dans cet article mon expérience de trekking au Ladakh sur un itinéraire de 8 jours de marche reliant le village de Rumste au lac Tso Moriri (Sud-Est de Leh). Le Ladakh, région pas toujours bien indiquée sur les cartes, est situé en Himalaya au nord-ouest de l’Inde, à proximité du Tibet, du Xinjiang chinois et du Pakistan. La région a longtemps été interdite aux visiteurs (ouverture au tourisme en 1974) et reste une destination insolite bien que de plus en plus prisée des randonneurs. Comprise entre 2 chaînes de montagne les plus hautes du Monde (Himalaya et Karakoram), cette vaste région constituée de plateaux désertiques, secs et minéraux, offre des paysages exceptionnels sur fond de culture bouddhiste.

A retrouver sur le blog
Trekking au Ladakh, 6 conseils pour réussir l’aventure himalayenne


Trekking au Ladakh, en bref !


Durée : 8 jours de marche + 3 jours d’acclimatation à Leh
Départ : Village de Rumtse (4200m), situé à 80km au Sud-Est de Leh (3h)
Arrivée :
Village de Korzok (4500m), situé à 150km de Leh (6h)
Altitude : entre 4 200 m et 5 250 m
Temps de marche : entre 5 et 6 heures par jour
Difficulté : [icon_plus_sign][/icon_plus_sign][icon_plus_sign][/icon_plus_sign][icon_plus_sign][/icon_plus_sign] (3/4)
Environnement : haute montagne, région désertique
Rencontres : quelques nomades (pas de village entre Rumtse et Korzok) et des animaux plus ou moins sauvages (chiens, chevaux, chèvres pashmina, yacks et dzos, marmottes, khiangs, rapaces, corbeaux…).

Ladakh-trek-tsomoriri


Trekking au Ladakh : Itinéraire complet


Trekking au Ladakh – JOUR 1

L’arrivée au village de Rumste, la veille, a marqué la fin de notre entracte touristique nécessaire à l’acclimatation et le début du trekking au Ladakh. Après 3 jours passés à profiter du bon-vivre de Leh, la route vers le petit village de Rumtse est une dernière occasion pour visiter des palais et monastères bouddhistes : palais de Shey, monastères de Thiksey (le petit Potala) et de Hemis (le plus grand du Ladakh).

ladakh-rumtse

Les villageois sont occupés dans les champs. C’est la saison de la moisson, une saison joyeuse quand la récolte n’a pas été perturbée par la météo et qu’il est possible de faire de nouvelles réserves avant l’hiver, toujours rigoureux. Les hommes cueillent en chantant. Les femmes, aidées d’un ou deux ânes, portent la récolte jusqu’à la maison. Les enfants aident ou jouent, en fonction de leur âge. Ils me sourient et me proposent de vieux abricots, pas vraiment aux normes européennes de préservation, mais comment refuser ? Leur gentillesse et leur envie de partager me fait chaud au cœur, tout en me laissant songeuse… Le soir tombe et les teintes orangées enjolivent le tableau : deux tentes (l’une pour nous, l’autre pour l’équipe qui nous accompagne) plantées au milieu des champs, aux pieds des montagnes que nous aurons bientôt à gravir…
Mais pour le moment, 18h30, c’est l’heure du dîner et notre cuisinier est aux fourneaux depuis plus de 2 heures pour nous régaler : pari réussi avec du poulet, des daals, du riz et une délicieuse tarte banane/cannelle.
Réveil à 7h pour un départ à 8h. Nous longeons la rivière Chamar-La, la traversons plusieurs fois en improvisant des passages à l’aide de cailloux. Il fait très chaud et la journée est agréable. L’ascension est limitée (+250m) pour permettre une bonne acclimatation. Après 4h de marche, nous arrivons à Chorten Sumba, village de nomades déserté situé à 4450m.
Trop facile ce trekking au Ladakh ? C’est sans compter sur les effets potentiels de l’altitude ou du changement d’alimentation sur le corps. Je n’y échappe pas. A 16h, les nausées se font sentir jusqu’à devenir très désagréable au moment du dîner. Le cuisinier, sur les directives du guide et malgré mes réticences, me prépare une mixture de gingembre et eau bouillie à avaler cul-sec, censée me faire vomir et me libérer… Les nausées deviennent insupportables, des spasmes surgissent… mais rien ne sort. Je finirai par aller me coucher grelottante; mal parti ce trekking au Ladakh !


Trekking au Ladakh – JOUR 2

Lever difficile à 7h après une nuit entrecoupée de réveils nocturnes et d’étranges bruits d’animaux venus roder autour de la tente. Ne me demandez pas si c’étaient des chevaux, des chiens ou des loups, je ne suis pas sortie voir. J’ai peut-être raté l’occasion de voir le yéti !
Les crêpes et le thé masala semblent me redonner l’énergie nécessaire pour repartir du bon pied et la montée dans la vallée jusqu’au col Kumur-La (4950m) se passe bien.

trekking au ladakh trek

Je découvre les effets du manque d’oxygène sur ma vitesse d’ascension.
Si un dénivelé de 1000m est devenu courant au cours de nos randonnées dans les Alpes, il me semble inconcevable en Himalaya. J’ai l’impression d’avoir des chaussures de plomb et de devoir maîtriser mon souffle à chaque pas. Le mal de tête n’est pas loin. L’arrivée au col devient un exploit : 4 950m, on a dépassé l’altitude du Mont-Blanc ! Petit détail néanmoins : la neige en Himalaya n’apparaît qu’autour de 6000 mètres en été.
Les paysages sur la chaîne de montagnes (Kang Yatse) sont grandioses et la descente est un enchantement. Mais voilà, il n’est jamais bon de trop descendre en montagne. Nous voilà aux pieds d’un second col… et le temps tourne à l’orage.
Je reprends mon rythme de tortue…d’escargot…puis de limace…
A 4900 m, alors que la grêle se met à tomber, j’arrive à peine à mettre un pied devant l’autre. Notre « helper », lui, gambade à mes côtés, sans blouson et en tongues, prêt à me servir le déjeuner qu’il porte tous les jours dans un sac à dos ! Autant vous dire que je n’ai pas du tout envie de momos ou de poulet grillé à ce moment là. Il ne me reste que 100m à gravir mais les distances semblent se rallonger à chaque pas.
5 heures après le départ, nous arrivons au sommet du second col : Shibuk-La ou Mandacha-La, cela reste un mystère. Au Ladakh, les cols changent de nom et d’altitude au gré des guides et des cartes. Mon altimètre est formel : nous avons dépassé les 5000 m.
Le camp de Tisaling (4850 m) n’est plus très loin et nous nous abritons sous la tente pour déjeuner. Je passe toute l’après-midi sous la tente, morte de fatigue, et ne me lève que pour le dîner. Au menu, pizza et crème à la vanille. Merci au cuisinier pour sa capacité d’adaptation.


Trekking au Ladakh – JOUR 3

Au programme ce matin, ascension du col Shingbuk-La (5100 m) avant de redescendre vers le lac salé Tso-Kar. Cette fois-ci, je me suis renseignée sur l’itinéraire (pas de second col caché derrière les nuages …) et j’effectue l’ascension lentement, pas à pas, en 1h15. L’arrivée au sommet est une nouvelle fois récompensée par une ribambelle de drapeaux de prières tendus sur des amoncellements de roches patiemment disposées par des pèlerins de passage, et par un paysage exceptionnel au plus près des nuages. Endroit idéal pour, à mon tour, abandonner quelques drapeaux au vent qui, je l’espère, portera mes vœux jusqu’aux dieux…
La longue descente jusqu’au lac semble être un endroit de prédilection pour les animaux sauvages : chevaux, rapaces, marmottes et yaks.

ladakh-yak

Les yaks sauvages vivent en troupeau de 20 à 30 individus, à plus de 3000 mètres d’altitude. Leur apparence pataude cache en fait une force et une vivacité étonnante, et leur mauvaise vision est compensée par un odorat et une ouïe surdéveloppés. Méfiance donc ci vous approchez de trop près les plus jeunes ! L’espèce, dans son état sauvage, est hélas menacée.
L’espèce domestiquée, quand à elle, est utilisée pour le portage, la laine, le cuir, la viande, le lait, le fromage et les bouses comme combustible. Le dzo, que l’on rencontre à de plus faibles altitudes, est un croisement entre le yak et la vache.
Après 5h de marche, nous arrivons au campement de Ponginagu (4500m). L’acclimatation semble réussie et je me sens moins fatiguée que les premiers jours. La digestion est encore aléatoire et je comprends mieux la cause de mes maux en apercevant le cuisinier prendre de l’eau dans la marre, à côté de laquelle nous avons planté la tente, pour préparer le thé. Quelques minutes auparavant, ce sont nos chevaux que j’apercevais en train de patauger et uriner dans cette marre ! L’eau a beau être bouillie, je ne crois pas que le traitement soit suffisant pour mes fragiles intestins d’occidentale ! Dorénavant, je rajouterai un comprimé Micropur à l’eau de ma gourde.
Le campement de Pongunagu est le seul endroit ou nous pouvons encore rebrousser chemin. En effet, une route y accède, la dernière avant l’arrivée du trek prévue à Korzok dans 5 jours. Après un rapide diagnostic et une évaluation de nos forces : le verdict est unanime. Nous irons jusqu’au bout ! Cet accès par la route fait également de ce campement un endroit de passage pour touristes en 4*4, motards et VTTistes venus effectuer quelques descentes « frisson » en Himalaya. La soirée est donc animée et une discothèque est improvisée par le campement voisin. Hélas, les joies de la civilisation retrouvée engendrent une contre-partie qui risque de devenir dramatique pour le Ladakh : la pollution de ses sites jusqu’à alors préservés. Les déchets s’amoncellent à proximité des campements et même nos guides et cuisiniers ne sont pas toujours exemplaires. Espérons que la prise de conscience ne tardera pas à apporter des solutions efficaces…


Trekking au Ladakh – JOUR 4

Nous ne sommes plus seuls. Deux chiens inséparables, qui semblent se taquiner tout en veillant l’un sur l’autre, nous accompagnent tout au long des 4h30 de marche nécessaires pour atteindre le campement de Nuruchen, situé à 4600m d’altitude. Leur territoire est immense et ils ne semblent pas attachés à un campement plus qu’à un autre. Ils courent en vain après les kiangs, s’excitent sur des carcasses de mouflon, fouillent les camps de nomades abandonnés et accompagnent les trekkers esseulés.

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Nous longeons le lac salé Tso-Kar. Les récolteurs de sel ne sont pas au rendez-vous et le lac, en grande partie asséché, n’a rien d’exceptionnel, si ce n’est son histoire. Ce lac est en effet issu de l’océan Téthys, disparu il y a 50 millions d’années, lors de la collision du sous-continent indien et du continent asiatique. Il est donc un vestige de Téthys, perché à 4000 mètres d’altitude depuis la naissance de l’Himalaya.
Après le lac, un long…très long chemin, mène au campement. Seuls les kiangs, pourchassés par nos compagnons de route, nous offrent une distraction. Impossible de les approcher néanmoins : ils tiennent bien trop à leur liberté.
Le guide, quant à lui, ne se laisse pas déconcentré et continue sa course folle vers le camp. Le rythme est rapide et les pauses sont limitées à quelques minutes. Mais qu’est-ce qui le fait courir ainsi ? la faim, la peur de l’orage, l’heure de la sieste… ? Tout au long du trek et quelque-soit les conditions météorologiques, le dénivelé ou notre état de santé, il se sera fixé comme objectif de nous faire parvenir au camp avant 14h. On tentera bien de freiner la cadence dans les dernières étapes mais à nos risques et périls… plus de guide à l’horizon et ni carte ni topo pour nous orienter !
Le campement de Nuruchen est très agréable. Le débit de la rivière est assez important et la couleur de l’eau assez digne de confiance pour faire un brin de toilette (prendre un bain pour les plus courageux) et laver le linge qui séchera entre 2 bâtons de randonnée avant la tombée de la nuit.

trekking au ladakh nuruchen


Trekking au Ladakh – JOUR 5

Les marmottes se joignent à nous dès le petit-déjeuner.
Nous montons progressivement vers le col Horlam La (4 900 m), atteint en 1 heure depuis le campement. Puis, nous redescendons dans une vallée herbeuse et longeons la rivière, en compagnie d’une centaine de chèvres, porteuses de « l’or en fibre », duvet si précieux que l’on appelle « pashmînâ ».

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Cette fibre, trois fois plus fine que le cheveu, est utilisée pour la fabrication d’écharpes et de châles, qui se fait principalement à Srinagar (440 km de Leh). Plus l’altitude est élevée et plus la laine, située au cou de l’animal, est de bonne qualité afin de lutter contre le froid. Chaque chèvre produit en moyenne 200g de «pashmînâ » par an et il faut une dizaine de chèvres pour produire un châle. Ce qui explique la taille des troupeaux que nous rencontrons.
Le campement de Rachungkaru est situé à 4700 m, à proximité de tentes de nomades tibétains. Le guide y achète une peau de mouton pour sa « vieille mère ». Je fais pour ma part connaissance avec les enfants curieux de me voir dessiner leur environnement : tente fumante, muret en pierres, chiens et enfants, montagne, soleil, …leur campement apparaît petit à petit sur la feuille. Ils repartent avec mes dessins et stylos comme trophées et souvenirs du passage des « marcheurs blancs ». Quel destin les attend ? Iront-ils bientôt à l’école ou suivront-ils encore longtemps leur famille, de campement en campement, à travers l’Himalaya ? Deviendront-ils éleveurs à leur tour, commerçants ou guides ? Il est toujours merveilleux et déroutant de prendre conscience des différences d’existence d’une région ou l’autre du Monde.
Le campement de Rachungkaru est agréable et le coucher de soleil apaisant, au pied du col Kyamayuri-La qui nous attend (5250 m).

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Trekking au Ladakh – JOUR 6

C’est le grand jour ! le passage du plus haut col de l’expédition : Kamayuri-La, 5 250 mètres.
Le guide semble avoir pris mes inquiétudes au premier degré et a désigné un « cheval-ambulance », délesté de tout son fardeau, pour me mener au sommet en cas de défaillance. C’est en fait quelques roupies supplémentaires négociées avec le muletier qui nous valent ce réconfort. Si bien que tout au long de la montée, le guide insistera pour que je monte en selle : que nenni, c’est mal connaître la fierté et la témérité du randonneur !
Après deux heures de lente avancée et de respiration difficile, nous arrivons au sommet. Les 300 mètres de dénivelé accomplis nous paraissent bien piteux au regard de l’effort fourni et de la fatigue ressentie ! Nos repères sont illusoires : il faut renoncer à sa vitesse de croisière habituelle…
Nous savourons la victoire, enchantés par le paysage et les drapeaux de prières virevoltant. Il fait à peine 10°C mais le vent s’apaise et les nuages se dispersent pour nous laisser apprécier pleinement ce moment sur le sommet du Monde, au-dessus des plateaux et des vallées perdus dans l’immensité. Plus proche du ciel que de la terre, tout prêt des nuages qu’il me semble pouvoir toucher…tiens, un ange… bon, je délire, il est temps de redescendre.

trekking au ladakhkyamayurila

La descente sauvage (3h) vers le campement Gyama Barma, 4 900 m, marque la réussite de l’étape. C’est le cœur léger que nous accomplissons les derniers kilomètres, admirant les paysages, jouant avec les marmottes et traversant pieds nus les rivières (même pas froid). Ce campement est le plus haut de tout le trek et la nuit s’annonce froide. Un grand feu de bouses permet de se réchauffer tout en partageant un moment convivial avec nos accompagnateurs.
Un trekking au Ladakh est quasiment impossible sans assistance ! Le cuisinier et Pempa (the helper) viennent du Darjeeling. Le premier est maçon, le second étudiant. Cuisiner à 4000 m d’altitude est finalement un travail saisonnier presque comme les autres pour les indiens, mais tout de même « trop dur pour que je revienne l’été prochain… » (Pempa).

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Trekking au Ladakh – JOURS 7 & 8

Changement de programme : nous coupons à flanc de montagne vers Korzok, ultime étape de notre trek et unique village traversé tout au long des 7 jours de marche. L’itinéraire fait généralement un crochet au lac Kyagartso mais le guide semble pressé d’arriver et la fatigue nous incite à le suivre.
Trois heures de descente dans les cailloux sans pause…mais où cours-tu comme ça, Norboo ? Attends-nous !
Arrivés au bas de la montagne, il nous faut trois heures supplémentaires pour atteindre le village de Korzok, au bord de la route qui longe le lac Tsomoriri (4 500 m). Nous voici donc arrivés au bout de notre trek, avec une journée d’avance.
Le village de Korzok est constitué d’un monastère et d’une vingtaine de maisons, la plupart en reconstruction. Un restaurant, une épicerie et une école font de ce village l’un des plus animés de la région !
Le lac est déclaré « parc naturel » afin de préserver les espèces rares de cette région (oiseaux migrateurs). Ses couleurs changent au gré des nuages et des éclaircies : tantôt effrayant, tantôt féerique, tantôt agité, tantôt apaisé. L’eau est claire, la baignade tentante mais glacée. Pas un baigneur, ni même un pêcheur… Le lac semble délaissé au profit de l’élevage des chèvres pashmînâ.
Après deux jours passés seuls dans ce village, nous reprenons la route vers Leh (6h), des images et des souvenirs plein la tête, heureux d’avoir vécu une telle expérience de dépassement de soi dans des paysages grandioses.

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 Trekking au Ladakh – Conseils Pratiques


Le conseil !
Prévoir au moins 3 jours d’acclimatation à Leh (3700 m) pour que le corps ait le temps de s’adapter à ce nouvel environnement. Si les premiers symptômes du mal aigu des montagnes surviennent rapidement, ils empirent jusque 2 à 3 jours après l’arrivée en altitude pour s’atténuer ensuite. Au-delà de 3500m, tous les trekkers en sont atteints, avec des effets plus ou moins prononcés.

Comment s’y rendre ?
Le plus simple est de prendre un avion de Delhi jusque Leh. Les vols sont très fréquentés et il est conseillé d’obtenir, bien à l’avance, un billet confirmé depuis la France. Les vols sont souvent retardés ou annulés à cause des mauvaises conditions météorologiques : pour le retour, mieux vaut prendre plusieurs jours de marge pour s’assurer de pouvoir prendre la correspondance internationale depuis Delhi.
Il peut être tentant de venir en bus ou taxi depuis Manali en empruntant la deuxième plus haute route du monde, mais attention, c’est loin d’être une partie de plaisir. Le voyage se fait en 2 jours (fuyez ceux qui le proposent en 1 seule journée si vous tenez à votre vie), franchit 2 cols à plus de 5000 mètres et la route n’est ouverte pour les bus que 2 à 3 mois dans l’année.

Quand y aller ?
L’hiver est rude (-30°C) et le froid s’installe dès le mois de septembre… préférez les mois de juin, juillet et août pour tenter de passer entre les gouttes et les grêlons.

Avec ou sans guide ?
Le Ladakh est une région semi-désertique où la plupart des vallées sont inhabitées. Certains itinéraires de treks ne croisent pas un seul village, il n’y a aucun panneau d’indication et les cartes sont très peu précises si bien qu’il est impossible de partir en trek sans un guide local qui connait parfaitement l’itinéraire.
Pour notre 1er trek au Ladakh, nous avons choisi de faire confiance à Terdav, spécialiste du voyage à pieds, que nous recommandons. Nous avons été très bien conseillés, accueillis et guidés.

Hébergement
A Leh, vous aurez le choix entre hôtels et guesthouse chez l’habitant.
Durant le trek, vous serez logés sous tente et tout l’équipement nécessaire pour dormir, cuisiner et vous réchauffer sera pris en charge par l’agence locale (mieux vaut donc bien la choisir). Il est possible de dormir chez l’habitant sur certains itinéraires de trekking au Ladakh mais pas sur celui présenté dans cet article.

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30 réponses

  1. Bonjour Céline,

    Je me permets de t’écrire car je compte faire le trek de Rumtse à Korzok cet été. Je suis déjà en contact avec des agences, mais je doute de plus en plus en ma capacité à faire ce trek.

    Ça a l’air magnifique, et c’est vraiment la randonnée qui me tente le plus. Mais j’ai vraiment peur du mal des montagnes, du coup j’hésite. Je suis un peu sportive mais sans plus, et je ne suis jamais montée en altitude. Je prévois 3 jours d’acclimatation à Leh avant le trek mais je ne sais pas si ça suffira à éviter tout problème…

    En regardant les dénivelés et altitudes, on voit qu’il y a déjà un passage très haut dès les 2e et 3e jours. Et les derniers jours, on reste toujours au-dessus de 5000 mètres, même pour dormir !
    http://www.ju-lehadventure.com/photos/elevations/trek_elev_rumtse_tsomoriri_all.png

    Penses-tu qu’il puisse vraiment y avoir un risque ? Devrais-je me rabattre sur un autre trek plus facile pour une première expérience ? J’ai lu qu’on pouvait maintenant se procurer des petites bouteilles d’oxygènes à Leh, en avais-tu pris avec toi ?

    Merci !

    1. Bonjour Claire,
      C’est en effet un peu risqué de vouloir commencer le trekking par de si hautes altitudes. Je comprends que le Ladakh attire par ses paysages uniques mais c’est vraiment de la très haute montagne et je conseille davantage cette destination à des randonneurs aguerris ayant déjà marcher régulièrement au-delà de 3000 mètres.
      Je ne peux malheureusement pas savoir comment tu réagiras à l’altitude, chaque personne étant différente face au mal des montagnes ! 3 jours d’acclimatation à Leh, c’est en tout cas un minimum. Tu peux tenter ce trek en restant bien vigilante de marcher à ton rythme, en alertant le guide en cas de maux de tête, de ventre ou fatigue excessive, et en n’ayant pas peur de devoir abandonner si tu n’es pas bien. Renseigne-toi auprès de l’agence, elle doit prévoir une bouteille d’oxygène de secours au cas où. Certains proposent même un cheval supplémentaire pour pouvoir te porter en cas de grosse fatigue.
      Bon courage. J’espère que tu me raconteras cette expérience bientôt !

      1. Bonjour Céline,

        Merci beaucoup pour ta réponse.

        Finalement, pour ce premier voyage au Ladakh, j’ai décidé de faire le trek de la Markha en partant de Spituk ou Zingchen. Ce trek est moins haut, il y a quand même 2 cols d’environ 5000m mais toutes les nuits se passent beaucoup plus bas. C’est sans doute plus raisonnable, pour être sûre de passer de bonnes vacances. De plus, on peut souvent dormir chez l’habitant dans des petits villages pendant ce trek, ça devrait aussi être sympa.

        Merci pour ton aide !
        Claire

        1. C’est un très bon choix, plus raisonnable mais tout aussi magnifique à mon avis !
          Profites-en bien, et envoie-nous une photo au sommet à ton retour !

  2. Bonjour Céline,

    Merci pour ce super retour, je me rends au Ladakh dans un mois, je compte faire le même itinéraire mais je voyage solo. Est ce que tu te souviens du prix que vous aviez payé pour une base 2 personnes ? Merci pour ta réponse !

    Laura

    1. bonjour,
      J’ai effectué ce trek rumtse tso-moriri en juin 2015.
      Nous étions 4 + 1 guide, 2 cuisiniers / aides et 6 ou 7 chevaux avec leurs propriétaires.
      Nous avons pris l’agence Tara tour & travel de leh (que nous connaissions déjà car premier trek au ladakh en 2014). Il nous en a coûté 500 € par personne (y compris séjour à l’hôtel pour l’acclimatation et fin de séjour). Cette agence est fiable et le gérant “Sonam Lotus” très agréable… au cas ou vous recherchiez un guide, je conseille.
      Attention à bien respecter le délai d’acclimatation d’environ 3 jours car nous n’avons passé que 2 jours sur leh et c’est trop peu (gros mal de crâne et de ventre à la fin de chacun des deux premiers jours de Trek).
      arnaud

  3. Bonjour,

    Est-il possible d’effectuer ce trek en dormant chez l’habitant plutot qu’en camping?

    Je vous remercie pour votre réponse,
    Eloïse

    1. Très difficile de dormir chez l’habitant sur ce trek de Rumtse au Lac TsoMoriri car à part les villages de départ (Rumtse) et d’arrivée (Korzok), nous n’avons croisé que des nomades ! Il est par contre possible de dormir chez l’habitant en restant plus proche de la vallée et des villages.

    2. Bonjour,

      Génial votre parcours ! Je crois d’ailleurs que nous avons eu le même guide Norboo. Où peut être avaient-ils juste le même nom.

      Toujours est-il qu’en dormant chez l’habitant, à mon avis on ne fait pas tout à fait la même chose. Par exemple, dans la Markha Valley, il est possible de dormir chez l’habitant, mais ça correspond en fait à d’avantage à nos auberges en Europe, chambre d’hôtes ou même refuges. Vous êtes avec d’autres randonneurs.

      Par contre, ce qu’il est possible de faire, c’est d’être accompagné par un guide qui, lui, vous permettra de loger dans des lieux moins accessibles. Éventuellement même dans le village où il a grandi ou dans sa famille.

      C’est ce que nous avons fait autour du Tso Moriri (Korzok) et de Shanghta : http://www.here-and-there-pics.me/notebook/india-7-on-the-road-to-himalaya-and-ladakh-a-la-rencontre-des-nomades/

      On est plus, dans ce cas, tout à fait dans un système d’auberges pour trekkeurs.

      Mais, dans tous les cas, c’est magique !

      Bises,
      L
      Lionel Articles récents…Taj Mahal in the Indian city of AgraMy Profile

    1. Hola Tim,
      Chacun ses limites dans les hauteurs, l’important étant de bien prendre le temps de s’acclimater et d’accepter de réduire la vitesse !
      Profitez bien de votre escale au Pérou, l’une de mes destinations fétiches.

  4. Merci beaucoup pour ce récit détaillé ! Je compte aussi faire ce trek l’année prochaine, étant une femme voyageant seule je voudrais rejoindre un groupe (avec si possible d’autres personnes francophones). J’ai regardé ce que proposait les agences françaises telles qu’Allibert, Terdav, etc. Mais c’est malheureusement bien au-dessus de mon budget. J’ai trouvé cette autre option via une agence locale :
    http://www.ladakh-fixed-departure-treks.com
    Vous étiez-vous renseignés auprès de ce type d’agence locale avant de faire votre réservation avec Terdav ? Pensez-vous que cela peut être une bonne option ?
    Merci d’avance pour votre aide !
    Sinon, si d’autres personnes souhaitent former un groupe pour l’été prochain, n’hésitez pas à me contacter (steph.reuse@protonmail.ch).

    1. Bonjour,
      Je ne connais pas l’agence que vous citez. Pour ma première fois au Ladakh, j’ai préféré faire appel à une agence en France (Terdav) mais je passerai sans hésiter par une agence locale la prochaine fois. Le plus prudent est de choisir une agence “francophone” ou au moins ayant des guides parlant français et travaillant pour de grandes agences françaises. Bon trek.

  5. Bonjour Céline, j’en ai pris plein les yeux avec votre article ! Je prépare un voyage au Ladakh et au Zanzkar cet en août prochain. Quel est le moyen le plus efficace et économique pour ciculer dans la région ? Les bus sont-ils assez fréquents ? J’en ai trouvé des taxis partagés sur cette page : https://www.leh-ladakh-taxi-booking.com/shared-taxi. Mais rien pour le Zanskar. Auriez-vous des tuyaux à partager ? Merci !

    1. Étant partie au Ladakh pour faire du trek, j’ai peu utilisé les transports locaux. Pour atteindre le départ du trek avec notre guide, l’agence locale de trek avait mis un 4*4 avec chauffeur à notre disposition.

    2. bonjour,
      Je suis allé 3 fois au Ladakh 2014 / 2015 /2018. Chaque fois j’ai réservé mon vol jusqu’à leh et j’ai été pris en charge par l’agence de voyage locale (trek) qui m’a récupérer à l’aéroport et s’est chargé de toute l’intendance y compris le transport lors des visite (acclimatation et trek). A mon avis circuler en transport en commun ne doit pas être évident (je n’ai pas le souvenir de croiser énormément de bus) de plus vu l’état des routes la circulation en bus ne doit pas être de tout repos. Déjà qu’en voiture les temps de trajets sont longs alors en bus… . Le plus simple est sans doute le taxi (qui ne doit pas coûter bien cher) et on en trouve à tous les coins de rue. Si vous passez par une agence locale (je peux le cas échéant vous donner les coordonnées de celle qui m’a reçue les trois fois) ils ont souvent leur propre taxi car depuis peu beaucoup d’indiens se rendent au ladakh pour visiter et pas pour trekker. Les agences de trek ont du s’adapter à cette nouvelle offre et ont investi dans leur matériel et ont leur réseau de bonnes adresses (home stay / camping…).

  6. Merci Céline et Arnaud pour vos réponses.

    En fait, je trouve que les taxis au Ladakh sont particulièrement chers. C’est aussi à cause des distances importantes et des routes difficiles, je pense…

    J’ai réussi un réserver un “shared taxi” pour aller dans la vallée de la Nubra et au lac Pangong, une excursion de 4 jours. Nous sommes 2 et nous avons trouvé 2 autres personnes (des Australiens), sur le site de http://www.leh-ladakh-taxi-booking.com.

    Pour ce qui est du Zanskar, on n’a rien pour le moment, mais on va peut-être tenter en bus, en prenant notre temps… C’est aussi ça le voyage 🙂

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